Pfizer et BioNTech foirent leur coup : leurs doses de vaccin inondent la planète, mais personne n’en veut vraiment

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Pfizer et BioNTech : échec de leur vaccin contre le Covid-19

La renommée mondiale des laboratoires pharmaceutiques Pfizer et BioNTech a subi un revers majeur. Après avoir inondé la planète de leurs doses de vaccin contre le Covid-19, ils se retrouvent confrontés à une faible demande. Les prévisions de Pfizer pour une vaccination de près d’un quart des Américains d’ici 2023 sont loin d’être atteintes, avec seulement 17% de la population ayant reçu le vaccin. Le gouvernement fédéral a même demandé à Pfizer de reprendre la moitié des 24 millions de doses de son traitement curatif Paxlovid commandées à cause de la faible demande. En conséquence, le groupe doit réviser ses prévisions de ventes à la baisse, de près de 9 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros), pour l’année en cours. Il s’attend désormais à un chiffre d’affaires de 60 milliards de dollars, contre plus de 100 milliards en 2022.

La société allemande BioNTech, partenaire de Pfizer et pionnière dans le développement de la technologie révolutionnaire du vaccin à base d’ARN messager, subit également les conséquences de cette situation. En raison de la diminution des commandes, elle a annoncé une dépréciation de 900 millions d’euros de stocks.

Ce désintérêt se traduit également par une chute significative des cours de Bourse de ces entreprises. Depuis les sommets atteints en 2021, Pfizer a vu son cours baisser de 44%, BioNTech de 70% et Moderna, un autre acteur majeur de la crise sanitaire, de près de 80%. Les laboratoires pharmaceutiques qui sont arrivés sur le marché trop tard ont également subi des pertes considérables. L’action de Novavax, une entreprise américaine qui a pourtant obtenu une commande aux États-Unis mais qui attend encore une réponse de l’Europe, a chuté de 97%.

Cette situation met en lumière les risques du secteur des vaccins, souvent instable et imprévisible. Lorsque la crise sanitaire éclate, la demande est énorme, les discours sur la souveraineté et l’insuffisance des productions industrielles se multiplient, mais une fois l’orage passé, l’intérêt pour les vaccins diminue considérablement. Heureusement pour Pfizer, sa diversification lui permet de ne pas trop s’inquiéter. Le laboratoire dispose d’un portefeuille de produits parmi les plus riches du monde. Il a d’ailleurs utilisé les bénéfices générés ces dernières années pour acquérir de nouvelles start-up du domaine de la biotechnologie, et prévoit désormais une autre acquisition d’une valeur de plus de 40 milliards de dollars.

En revanche, la situation est plus compliquée pour BioNTech et Moderna. Les deux entreprises travaillent depuis des années sur l’utilisation de l’ARN messager pour le traitement du cancer, mais elles sont encore loin de la commercialisation. La crise sanitaire les a précipités dans le grand bain du développement industriel à grande échelle. Il leur reste maintenant le plus difficile : maintenir leur activité sur le long terme.

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